Appelez-nous : 01 80 91 46 40
ligne secondaire : 01 71 24 52 08 Ecrivez-nous : accueil@diogene-asso.org
Image de 3 petites etoiles

Origine et définition

Le terme de syndrome de Diogène a été défini en 1975 par deux gériatres anglais. Phénomène bien connu mais très peu étudié, il résulte d’une forme extrême de syllogomanie (accumulation compulsive).

L’appellation a été donnée en référence au philosophe grec Diogène, connu pour son comportement d’ermite et son manque d’intérêt pour les objets matériels.

Cependant, le syndrome de Diogène se caractérise de nos jours par un isolement social prononcé et une négligence totale d’hygiène et de la santé.

Comment identifier et attribuer une définition au syndrome de Diogène ?

Il n’est pas aisé de reconnaître une personne atteinte du syndrome de Diogène. En effet, il est important de retenir qu’il n’y a pas de profil-type. Il peut s’agir d’une personne masculine, féminine, aux revenus aisés ou non, active ou non active. De plus, une personne atteinte du syndrome de Diogène ne souffre pas nécessairement de maladie psychiatrique ou neurologique, ce qui rend la détection encore plus compliquée. Néanmoins, certains signes sont visibles et peuvent aider à détecter une personne touchée.

L’absence de demande d’aide : Aussi paradoxal que cela puisse être, les personnes concernées par ce syndrome se complaisent dans leur mal-être puisqu’ils n’ont même pas l’impression d’être touchés et pensent assouvir tous leurs besoins “normalement”.

Un rapport aux objets particulier Quel que soit le comportement (passif ou actif), le domicile de la personne atteinte est nettement représentatif car il est envahi par divers objets accumulés au fil du temps.

Des liens sociaux compliqués : La plupart du temps, les relations avec les autres sont limitées voire inexistantes afin ne pas impacter l’environnement que la personne atteinte s’est forgée.

Un rapport au corps particulier : Le manque de propreté est également un signe caractéristique des personnes touchées par le syndrome, à tel point que cela peut devenir un risque sur la santé.

Quels moyens pour le traiter ?

Il est absolument indispensable de se faire accompagner par des professionnels car le syndrome de Diogène demande beaucoup de psychologie. Les professionnels seront habilités à identifier et à sensibiliser la personne atteinte du syndrome vers les organismes et services compétents.

L’objectif est de pouvoir mettre un nom sur le trouble du comportement constaté et de sensibiliser le patient atteint, qui est très souvent déstabilisé face à sa pathologie.

Dans tous les cas, une rencontre est nécessaire pour établir un diagnostic de la pathologie mais une visite du domicile est également importante pour statuer sur la situation du patient.

Y a-t-il plusieurs façons de désigner l’isolement social?

Monsieur Ludosky nous explique:


En France nous utilisons les termes :

- Syllogomanie pour le développement du syndrome de Diogène.
- L’incurie qui se définit comme un comportement simple de négligence d’hygiène domestique.
- Le syndrome de Noé se traduit aisément comme un recherche d’affection et de compagnie.
- Au Japon le terme Hikikomori désigne l’isolement social organisé.
- Sur le continent américain le développement du syndrome de Diogène sera désigné souvent sur l’appellation, Hoarding Disorder.


En réalité ces différentes façons de nommer l’isolement social se traduit en règle générale d’une très forte absence de compréhension, d’un manque de partage, d’un manque de sincérité, d’absence de confiance, d’un manque d’amour non exprimé.
Nous constatons avec une grande expérience de l’agissement de la nature Humaine que l’essentiel se traduit par un grand besoin d’être considéré, comprise, compris, aimé, être reconnu tel que nous sommes.
L’être Humain a été conçu pour vivre avec un grand partage de l’autre, c’est un mystère qui nous empêche de nous retrouver dans l’espace qui nous est réservé dans ce monde.
Après avoir observé des centaines de situations Humaines débordantes d’une grande sensibilité, de générosité et d’une grande tendresse ainsi d’une grande soif de sincérité; je dois dire que l’Humain s’est laissé transformé par la transformation inhumaine de la civilisation.
Je dois dire que l’Humain est parfait, ce sont les agissements de notre transformation qui produisent des actions inhumaines, ce sont ces choses qui nous permettent pas de nous retrouver entre nous.
Chez les personnes qui développent le syndrome de Diogène l’isolement social est considéré comme un confinement perpétuel. La personne qui développe le syndrome de Diogène, subit ce développement; elle ne le souhaite pas, elle ne se sent pas bien dans ce développement mais l’engrenage de ce développement bloque l’ensemble de ses moyens en terme d’agissements.


"Je suis celui qui dit non aux confinements socials."
Portrait du President de l'association Survivre à l'insécurité


Pierre LUDOSKY